jeudi 29 novembre 2018

Partie V - Retour en France
Chapitre 0 - Français VS Anglais

Temps de lecture estimé : 2 min 27


Salut le blog. Salut toi qui passe par là.
Ça fait longtemps, mais on sait très bien que je suis comme ça.
Car, de la même manière que lorsque je crée quoi que ce soit:
Je n'écris pas pour écrire. J'écris parce que j'en ai envie.

Ou comme maintenant, j'écris parce que j'en ai besoin.
Alors on change de ton tiens, parce que jusqu'à présent, c'était des articles un peu marrants par ici (en tout cas j'essayais).
Eh ben voilà, ceci va être un article "réflexion" !
Tant pis pour toi, et puis ça te fera pas de mal, de la réflexion.


Allez t'en va pas, ça sera pas méchant :)

Voilà, je suis de retour d'Australie.
Et j'avais besoin de m'exprimer en français.

Parce que c'est bien beau de faire le joli à écrire et chanter en anglais, j'ai cette impression qu'il y a quelque chose d'unique que seule ma langue natale peut me procurer. Quelque chose d'intime, qui prend par les sentiments,  qui prend aux tripes. C'est étrange...


Je ne sais pas si c'est lié à l'enfance, ou peut-être au nombre d'années passées à parler la langue.
Et pourtant, j'ai progressé pas mal en anglais, après plus de 2 ans Down Under ! Mais malgré tout, je ressens toujours comme une retenue, l'impression de ne jamais pouvoir atteindre la même aisance qu'en Français, où les mots viennent tout seul.

L'impact des mots sur soi est intéressant de manière générale. Il faudrait mettre des experts sur la question. Ça me rappelle aussi une étude qui montrait qu'une personne pouvait se comporter différemment selon la langue dans laquelle elle choisissait de s'exprimer.

A l'inverse, en musique, l'anglais reste ma langue de coeur. Peut-être pour ses sonorités plus musicales, ou le fait qu'on peut plus facilement s'approprier un morceau si on ne comprend pas d'emblée le sens des paroles.

Et si c'était encore une fois lié à l'enfance ?
 J'ai baigné dans la musique anglophone tout petit, Michael et les Beatles en tête, et je chantais dessus en yahourt avec passion - mais c'était sûrement un yahourt fraise, pas à la passion.
Tu suis hein ?



Bref, ça mériterait d'explorer le sujet... Mince. Du coup c'était plutôt un début de réflexion, plus qu'une réflexion. J'ai menti, ha !

Ou plutôt, je me suis emballé en croyant avoir un éclair de génie mais visiblement il n'en est rien. Mais comme disait mon Papy, "sait-on jamais !"

D'ailleurs, j'ai acheté un petit carnet - en papier, carrément ! - pour pouvoir écrire tout et (surtout) n'importe quoi. Ça m'aidera sûrement à résoudre ce mystère.



Jeu rigolo !

Parmi ces 2 carnets,
un seul est le mien.
Sauras-tu l'identifier ?

Allez, salut !

Axel, aka Dreampunk


dimanche 27 août 2017

Partie IV - Le Retour
Chapitre 1 bis - Satan

Le mec. Il créé un blog, il poste 2 articles.
Ça partait d'une bonne intention pourtant. Axel...
Allez les amis, on l'encourage !

Bon :) Je suis de retour en Australie ! Après plus d'un an d'absence. Melbourne m'avait manqué. L'occasion pour moi de reprendre ce blog, qui m'avait aussi manqué.
Mais avouez que j'aurais eu l'air bien fin de publier sur Dreampunk in Oz alors que j'étais plus en Oz...


Qu'à cela ne tienne, je reviens avec une histoire que j'avais gardée au chaud rien que pour vous !


Mon tout premier article s'intitulait Jésus.
Mon tout troisième sera donc Satan.

Plus précisément, comment on peut en arriver à se mettre à poil pour Satan.

Allez allez, qu'est-ce que vous allez imaginer ?! Je ne suis que pureté et chasteté. Loin de moi vos idées perverses.



Il était une fois, un bar à Melbourne - plus précisément Fitzroy, une de ses nombreuses banlieues cool.
Et que s'appelorio Naked for Satan. Oh yeah.
Avec une déco qui plairait aux amateurs de steampunk car on se retrouve d'emblée face à un genre d'alambic à l'ancienne et une ambiance cuivrée parcourt les lieux.


En cherchant bien, on peut apprendre l'histoire de Satan, qui n'est autre que Leon Satanovitch, un ptit gars arrivé à Melbourne en 1928 après avoir fui la Russie dans un contexte pas top, et qui a commencé à bosser dans le quartier en tant qu'homme de ménage.





Les gens l'aimaient bien et ont commencé à lui donner un petit surnom : Satan.
Comme c'est chou.

Ils l'aimaient tellement qu'ils se sont mis à se déshabiller pour lui : Naked for Satan !
Vous l'avez ? Ha ! Voilà. Fin de l'histoire.

...


...


... Hum. Bon bon ok !


La vérité, c'est qu'un jour pendant la Grande Dépression, alors que le bâtiment fermait, Satan a été chargé de le nettoyer et a découvert tout plein de matos, lui rappelant direct des bons souvenirs de son papy faiseur de vodka. Alors Leon il s'est dit "Mais mec, je vais faire des vodka !"


Donc Satan se met au boulot... et en profite pour faire un peu d'argent de poche en vendant ses créations, tel un vrai Heisenberg !

L'alcool est légal, sa petite entreprise l'est moins, mais les voisins sont bien contents. Tellement qu'ils viennent l'aider régulièrement pour que ça aille plus vite.

Des grosses machines qui tournent + l'été australien
= Il fait CHAUD. Genre vraiment.

Satan d'ailleurs, il travaille en slip, tranquillou.

Et comme ya pas de raison que ça soit le seul, ben ses potos l'imitent. Ils n'hésitent pas à "se mettre à poil pour Satan", ce qui devient même le mot de passe pour pouvoir être de la partie.




CQFD.


Aujourd'hui, le bar fait toujours ses propres vodka, en souvenir de ce bon Leon Satanovitch :)


Et en bonus track, si vous prenez l'ascenceur, vous découvrez la 2ème partie du bar, Naked in the Sky, un rooftop bar qui vous donnera une superbe vue sur la ville.


Axel, AKA Dreampunk

Crédits photo : Naked for Satan pour le lieu. Ivan Poddubny, un lutteur russe dans le rôle de Satan.
Et des images tirées de South Park et Breaking Bad.


lundi 11 mai 2015

Partie III - La Colloc
Chapitre 1 - Jonah & The Nimby's



Note : Dans un souci (pas indispensable) d'anonymat, les prénoms des protagonistes seront changés.

Alors voilà, je vis dans une maison depuis 3 semaines. C'est une colloc de 8 personnes, dont 1 italien (+ 2 italiennes récemment arrivées), 1 allemande, 1 australien (quand même!), 1 anglais et 1 néo-zélandais.


Ce dernier (appelons-le par exemple Jonah) est également propriétaire de la maison.
Physiquement comme mentalement, Jonah me fait un peu penser à Mark Zuckerberg.


Car Jonah gère aussi un hôtel et d'autres maisons de ce type, et comme il adore le concept, il a décidé de vivre dans une de ses sharehouses.
A la fois très cool et très carré, il a instauré les règles de la colloc. Je vous ai fait une petite sélection de mes passages préférés.





Il est aussi mon partenaire de "Game of Thrones" tous les lundi. Si vous faites partie des  7% des gens qui ne comprendront pas ma phrase, allez regarder vos 4 saisons de retard et revenez ensuite sur cet article, bien insignifiant comparé à la toute puissance de cette série.



Bref, c'est assez sympa la vie en colloc. Comme dans "l'Auberge espagnole", j'ai mon étage dans le frigo. Et puis régulièrement, les gens t'invitent aussi à leur repas :)
Un soir, Jonah me propose justement de manger avec lui et son amie, canadienne. On peut l'appeler Céline mais ça serait facile. Alors disons plutôt Céline.

Jonah m'annonce pendant le repas que si je le souhaite, je peux me joindre à eux pour l'aventure qu'ils ont prévue après manger... Loin de ce que mon esprit (ou le vôtre) mal placé peut imaginer à ce moment-là, on se retrouve dans un grand parc pour enfants à quelques mètres de la maison.
 



Oui, ici les parcs restent ouverts la nuit, et ça c'est vraiment chouette :)
Celui-là est récent et collé à l'hôpital pour enfants. D'ailleurs il a été bâti... ok pas sur un ancien cimetière indien mais sur les ruines de l'ancien hôpital, qui lui a été démoli.






Le parc a plein d'installations, et notamment :
- Une colline qui recouvre tous les gravas restant de l'ancien hôpital dont ils ne savaient pas quoi faire... pas mal !
- Des ponts en bois
- Des jeux de toute sorte
- PAS DE TOILETTES



J'insiste sur ce dernier. Nous sommes dans un parc pour enfants, et il n'y a pas de toilettes. Il faut aller jusqu'à l'hôpital, pour pouvoir enfin soulager... des oreilles meurtries par les pleurs de ses progénitures qui auraient quand même pu y penser avant.


Donc pas de toilettes dans le parc, car les gens du quartier (la majorité) se sont opposés à leur construction.
Jonah me dit qu'on les appelle les NIMBY's (Not In My Backyard).
Soit "ok les gars, c'est une très bonne idée... mais pas chez moi :)"
Leur excuse étant "vous savez, ce que les gens font dans les toilettes..."



Sinon je trouve que The Nimbies, ça ferait un nom de groupe terrible.
Bref, ça m'a fait rire ! A bientôt pour d'autres anecdotes passionnantes
Bisous !

Axel, aka Dreampunk



jeudi 23 avril 2015

Partie II - L'Auberge de Jeunesse
Chapitre 3 - Jesus



On m'avait parlé de coups de blues.
Avant mon départ, on me disait "tu verras, c'est normal, surtout au début".

Pour ma part, la première semaine, j'y ai plutôt échappé. Et pour cause, je n'ai jamais vraiment été seul bien longtemps. Sauf volontairement, quand je décidais de partir à la découverte de la ville au hasard des rues avec mon ukulele.

Et puis mon dernier soir à l'auberge, ayant prévu de sortir avec le groupe : Elan de démotivation général dû à la pluie !
(oui, ça peut arriver ici... voire même l'hiver est un peu un automne parisien)


Bref, soirée annulée, pas plus mal car je fatigue un peu. Chacun reste un peu dans son coin et mes collocataires étant désormais dans d'autres auberges, je me retrouve seul... dans ma chambre.

Sentiment étrange de "mais qu'est-ce que je fais là?" ... Voilà, c'est ça ! Mon premier petit coup de blues allait donc arriver.
Et puis soudain, Jesus entra dans la chambre.






"Hello... I am in this room".






Ok. Oubliez Jésus le mec connu. Il ne s'agit pas de lui ici.


Prononcez Rhéssousse, il est espagnol.
Oubliez aussi la population majoritaire des auberges de jeunesse, à savoir des jeunes.
Jesus a bien 70 ballets.
Oubliez enfin les gens en voyage, à la découverte du monde.
Parce que lui, le monde il l'a déjà pas mal vu. Travaillant dans les hôtels et restaurants, à des 
postes divers, ça fait 50 ans qu'il vit en Australie.





Et il a traversé le pays/continent depuis la côte 
ouest où il vit (Geraldton), jusqu'à la côte est, juste pour une histoire de papiers à faire faire à 
l'ambassade d'Espagne.
Pour vous donner une idée de la démesure 
de la chose, environ 4000 bornes séparent les 2 villes.

Un peu étonné de trouver quelqu'un comme lui ici, on discute un moment.
Au lieu du coup de blues initialement prévu, je tâte la nostalgie.
Je me retrouve comme un enfant devant son Papy, à m'émerveiller de ses histoires incroyables, à rire de ses blagues à rallonge, ému de retrouver un court instant ce sentiment exceptionnel.

Et à être impressionné.
D'une part de sa vivacité, du fait qu'il continue de bosser malgré son âge. Devenu agent immobilier aussi, il n'a jamais voulu abandonner sa passion première, le service.
D'autre part de sa maîtrise de la langue française. Il a vécu 1 an à Paris, et je connais des américains qui en ont passé 10 sans jamais se débarasser de leur accent à découper à la tronçonneuse.
Bref, un sacré bonhomme.



Notre conversation prit fin, mon retour en enfance avec, lorsqu'un nouveau collocataire entra dans la chambre. La version hongroise de Michael Cera. Un mec en roadtrip, un peu peiné de voir ses 3 jours australiens débuter sous la pluie. Plutôt cool, mais je n'aurai pas l'occasion de discuter beaucoup avec lui, mon départ pour ma nouvelle maison étant le lendemain.



Voilà, c'est tout pour le moment !
J'ai énormément de trucs à raconter à seulement 2 semaines du début... à voir quelle sera ma fréquence de publication mais je voulais au moins vous raconter cette histoire.
La suite (mais aussi le début) bientôt :)
Bisous !

Axel, aka Dreampunk